Reiksmarshall Kurt Helborg Capitaine de la Reiksguard

Mordheim

De l'Ostermark dans le Nord glacial

Par Dieter Schreiber

C'est depuis, les hautes salles voûtées de la bibliothèque d'Averheim dans le Sud de l'Empire que je termine la rédaction de mon traité sur la cité maudite, autrefois connue sous le nom de Mordheim. Mais que pouvais je bien faire aussi loin au sud, aussi loin de ce que je pensais être la localisation de ce lieu sinistre ?

La ville avait été rayée des registres impériaux et ne figurait plus sur aucune carte. Il semble qu'elle fut détruite par un corps céleste, certains diront par la main de Sigmar en personne. Très jeune, je fus intrigué pat les récits et les légendes qui circulaient au sujet de l'Ostermark et de sa capitale. Mais bien que les références étaient assez nombreuses, aucune ne mentionnait la localisation géographique de la province. Après avoir pendant de longues années étudié les cartes du Vieux Monde, j'avais acquis la certitude que Mordheim se dressait au centre d'une région appelé le Pays Perdu, à l'Ouest de l'Empire. Cette région sauvage n'était mentionnée nulle part et n'était revendiquée par aucune nation. Elle était oubliée de tous, et son nom même n'évoquait plus rien.

D'autres textes faisaient référence aux bandes de mercenaires qui s'étaient aventurés dans les ruines. Ces bandes de guerriers sans foi ni loi venaient tous de régions frontalières au Pays Perdu. Au sud depuis Marienburg, à l'Est depuis le Reikland et du Nord depuis Middenheim, ils affluaient vers la cité des damnés en quête de pierres magiques. Ces contrés formaient un triangle autour de ces terres désolées. Pourtant, au cours de mes voyages, je ne devais trouver aucune trace de Mordheim dans ce triste pays dépourvu de nom. Je me suis entretenu avec beaucoup de forestiers et de voyageur sans obtenir la moindre indication.

Quelques années plus tard, Gorfreus "L'Erudit" me signala l'existence d'un texte contenant des informations sur l'Ostermark. Ce manuel se trouvait dans la bibliothèque de la cité de d'Averheim. Vraisemblablement, il avait dû être rapporté par un capitaine mercenaire de retour de campagne. J'entreprit alors un long voyage dans l'Est. Cet ouvrage intitulé "Avant la comète" relatait avec une précision rare les événements qui précédèrent le cataclysme qui entraîna la destruction de la cité. A ma grande stupéfaction, le texte écrit de la main du célèbre Johann Munz, précisait que la ville se dressait sur les rives du fleuve Stir, dans le Sud Est de l'Empire. Tant d'année de recherche pour aboutir à cela. Jamais je n'aurais pensé que la cité objet de tant de convoitise et autrefois si glorieuse puisse avoir été bâtie en ce lieu. Toutes mes théories avaient volées en éclat à la lecture de cet ouvrage si précis, si complet. Pourquoi, un tel ouvrage dans un tel endroit ? Averheim est une belle ville, mais elle n'est pas célèbre pour le savoir qu'elle abrite, ni pour la richesse de sa bibliothèque. En y réfléchissant, je crois que c'est grâce à cela, que l'ouvrage avait été préservé de la destruction.

Bien que je me sois rendu sur place et que j'ai parcouru les rives orientales du fleuve, je n'ai trouvé aucune trace, ni le moindre petit indice me permettant de vérifier les dires de Johann Munz. Souvent, encore alors que la nuit descend sur le monde, contemplant le crépuscule, une phrase me revient à l'esprit, quelques mots gravés dans ma mémoire : "De l'Ostermark dans le Nord glacial…"

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